Écologie, transmission et préservation de l’artisanat

Artisan engagé et fier de l’être,
il n’envisage pas l’avenir sans effort collectif pour diminuer notre impact écologique…
Et il va même plus loin.
Rencontre.

Bonjour Claude, vous êtes artisan chauffagiste, racontez-nous votre parcours !

Claude DUPONT
Électricien d’origine, je me suis toujours intéressé aux énergies. Lors de l’achat de ma première maison, je me suis rendu compte que les chauffagistes n’étaient pas toujours d’accord entre eux. Partant de ce constat, je me suis rapproché d’experts et j’ai décidé de poursuivre des études de chauffagiste en parallèle de mon travail. C’est finalement en 2008 que j’ai créé mon entreprise d’énergies solaires thermiques et photovoltaïques. Aujourd’hui, Envi Watt propose principalement des solutions de chauffage bois et pellets ainsi que de la climatisation réversible.

Vous avez une certaine sensibilité écologique, comment se traduit-elle ?

C. D.
Cela se traduit dans la vie de tous les jours et dans tous les gestes du quotidien. J’ai toujours sensibilisé mes enfants à cette question. On ne peut pas concevoir l’avenir sans essayer de réduire au minimum son impact sur la planète.

Et dans votre activité ?

C. D.
Je fais très attention à la provenance de mes produits afin qu’ils soient les plus locaux possibles. Les solutions que je propose relèvent de la haute technologie, je choisis donc une provenance européenne exclusivement, avec un process de fabrication très strict qui répond aux normes d’émission de pollution. En clair, je travaille avec du matériel haut de gamme et respectueux de l’écologie.

Avez-vous également un rôle de conseil auprès de votre clientèle pour aider à réduire cet impact ?

C. D.
Tout à fait, je sensibilise systématiquement le client sur le fait que l’énergie est précieuse et qu’il ne faut pas la gaspiller. Je donne de nombreux conseils sur la ventilation, l’isolation… cela paraît être du bon sens mais finalement nous consommons tous énormément d’énergie sans nous en apercevoir. Avec quelques conseils pratiques, on réalise également des économies. Je pars du principe qu’il est toujours constructif de rencontrer des gens. Si l’on donne des bons conseils, ça nous revient toujours.

Vous souhaitez aller plus loin. Quel est votre projet ?

C. D.
Oui ! A maintenant 50 ans, j’ai davantage envie de transmettre et former une ou des équipes. Je me suis rapproché de la CMA pour qu’elle m’aide à obtenir des financements afin d’avoir un local en vue de créer une sorte de collectif d’artisans. A terme, mon objectif est de regrouper plusieurs sociétés du bâtiment : couvreurs, maçons, peintres, électriciens… mais tout cela ne pourra se concrétiser sans aide de l’État ou de la Région.

Une manière pour vous de préserver l’artisanat en quelque sorte ?

C. D.
Oui, l’idée est d’éviter l’ubérisation des artisans en mutualisant nos compétences et en faisant face aux grosses structures. Concrètement, que chacun soit autonome, mais que nous nous serrions tous les coudes. Je pense qu’ensemble, on est bien plus fort que tout seul !